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comptes de noel


Comptes de NOEL

 

 

 

 

 

 

Les ans s’écoulent ou s’agglutinent parfois,

Les ans s’ajoutent les uns aux autres, pas toujours,

Parfois oui, parfois non, ils se déduisent.

Retour en arrière dira-t-on, diront certains.

 

Les ans se divisent bien, comme les mois, les jours, les heures, les minutes, les secondes, les nano secondes, les…,

Alors pourquoi se presser, s’encombrer de chiffres, compter et recompter l’addition ?

Vérifier qu’elle est juste sans savoir si nous le sommes ou si nous en faisons partie !

 

Quelle perte de temps cette hâte du dénombrement !

Quel détour sur la route ce pouvoir du compte !

La magie de l’étoile ne fait même pas rêver l’âne qui trotte.

Seule l’étable compte avec ses bottes de foins et sa chaleur certaine.

 

Mais qui sait comment la retrouver cette aiguille perdue là, certain, dans cette botte, c’est sûr ?

Fourrager dedans jusqu’à en avoir les deux mains transpercées, ravagée, en sang ?

Retirer un à un les brins de paille, dorés à l’or fin du soleil ardent ?

Laisser la lune blanche et les étoiles en masse faire toute la lumière sur ce mystère ?

Y mettre le feu pour que seul demeure ce point d’acier rougeoyant dans la pénombre ?

Dieu sait combien l’Homme est créatif à détruire consciencieusement le bonheur qui lui est donné ;

A construire patiemment son malheur à force de foin, de rage et de décisions au débotté.

 

Même les bergers, experts  bottes et autres coup fourrés, y perdent leur voix.

Muets, stupéfaits non pas tant du bœuf, et encore moins de l’âne, ni du bébé, ni de la maman, ni du papa,… mais des chants des anges qui montent et qui descendent du ciel - les chants,

 

Pas les anges qui sont bien accrochés là haut ceux-là, et mon Dieu, qu’ils y restent eux, au moins !

 

Personne n’est là pour les dénombrer, ni les anges, ni les chants et encore moins les notes et les silences…

tout cela est hors de portée,

bel et bien.

 

Ce jeu là n’est pas à somme nulle.

 

Et l’aiguille peut bien rester là où elle est, blottie au chaud.

Il y a beaucoup plus d’or qui arrive !

Beaucoup plus qu’il n’en faut pour coudre des habits neufs pour remplacer les vieux,

Les tout premiers, ceux revêtus par Adam et par Eve juste après qu’ils se virent dévêtis - nus quoi !

 

Et point besoin de feu pour les guider ces mineurs d’Asie

Encore moins pour le bruler cet encens d’Orient 

Ou cette myrrhe mythique transportée d’hameau en hameau

Des jours et des nuits durant, à dos d’homme et de chameau,

Qu’un regard,  même bébé, suffit à enflammer

Qu’une bouche, même petite, suffit à parfumer

Qu’une main, même humaine, suffit à transformer

 

 

 

 

 

Tout ce que je vous ai dit est juste

Comme je vous le rapporte, moi qui en fût témoin,

Tout  petit que je fus,

Tout comptable que je suis

Car les bons comptes font aussi les bons amis.