Les anciens Chinois donnaient le surnom de « quatre gentlemen » au prunier, à l’orchidée, au bambou et au chrysanthème, et celui de « trois amis qui poussent en plein hiver » au pin, au bambou et au prunier. Bai Juyi (772-846), grand poète des Tang, résuma ainsi les mérites du bambou : résolu, honnête, modeste, pur et intègre. Il tira la conclusion que le bambou est digne de son titre de gentleman, puisqu’il réunit toutes ces nobles qualités. Selon les Anciens, en plus de posséder la vie et la vertu, le bambou est doté d’âme et d’émotion et comprend les gens.
- Symbolisme, art et religion
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- En Asie les liens unissant l'homme au bambou sont très profonds. Dans l'antiquité, les habitants de l'Empire du Milieu s'identifiaient au bambou (lié à des qualités de flexibilité, constance et obstination) considéré comme le symbole même de la nature chinoise.
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- La symbolique
- On considère qu'il laisse pendre ses feuilles parce qu'il est creux à l'intérieur (son cœur est vide). En Chine, un cœur vide étant un cœur modeste, le bambou est devenu le symbole de cette vertu. Il reste toujours vert et ne change pas d'aspect au cours des saisons, c'est pourquoi il est également l'emblème de l'âge. L'idéogramme chinois figurant le bambou ressemble à celui du rire car pour les chinois le bambou se plie de rire.
L'art asiatique représente souvent le bambou couplé à l'orchidée ou la fleur de prunier. La fleur symbolise la femme (le yin) tandis que le bambou figure l'homme (le yang).
Les chinois, quant à eux, honorent les « 4 nobles plantes » : bambou, orchidée, chrysanthème et prunier qui signifient, ensembles, bonheur et prospérité. -
- Le bambou dans la religion
- Dans tous les pays asiatiques, la religion est étroitement liée à la nature. Leurs innombrables dieux habitaient les roches, les eaux, les forêts et les bosquets. La nature entière était considérée comme une partie intégrante d'un tout dont l'homme n'est que l'un des composants. Parmi les nombreux végétaux jouant un rôle central dans la vie religieuse philosophique et artistique des asiatiques on retrouve le pin, le saule, le prunier, le lotus, le chrysanthème et le... bambou.
Au Japon les décorations traditionnelles du nouvel an ont recours aux 3 arbres les plus vénérés du pays du Soleil Levant symbolisant les pères des grandes religions asiatiques (Bouddha, Lao-Tseu et Confucius) : le bambou, le pin et le prunier, « les 3 amis ». Le bambou figure le concept du taoïsme pour lequel l'idée de « faire des concessions pour revenir ensuite en force » préside. -
- Le bambou dans la calligraphie
- Le feuillage du bambou demeure un motif dominant dans la calligraphie asiatique et il y eut même des peintres du bambous qui consacrèrent tout leur génie à sa reproduction. Ces derniers agrémentaient leurs dessins de vers très poétiques et se qualifiaient en ces termes : « L'homme qui veut peindre le bambou doit se faire lui-même bambou.»
- "CHU", est l'idéogramme moderne chinois pour le bambou.
- La calligraphie est intimement liée à la peinture.
- L'élimination de ce qui n'est pas essentiel est la toute première règle.
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